MOON LETTERS : chronique album  « This Dark Earth » 

MOON LETTERS : chronique album « This Dark Earth » (sorti le 13 juin 2025)

Le groupe américain Psychédélique Prog Rock MOON LETTERS vient de sortir son troisième album studio, « This Dark Earth », présenté comme étant une odyssée prog-psychédélique envoûtante qui plonge dans les catacombes de l’esprit. Les paroles traversent ce paysage sonore, confrontant les démons personnels et collectifs dans le voyage d’un héros vers la transformation : affronter le vide, s’effondrer et finalement trouver le réconfort après une perte.

Le premier titre, « Energy of the Heart », introduit l’album avec une ambiance posée et calme, avant d’exploser dans un déluge progressif et complexe, mêlant passages métalliques, des sonorités frôlant parfois le funk et des phases plus légères, aidé en cela par une section rythmique intense et percutante, mais également subtile quand cela est nécessaire.

« Silver Dream » est plus tranquille. Ce titre propose une atmosphère rêveuse voire onirique, tissée notamment par les nappes aériennes de claviers et de guitares. Le titre suivant, « Island of Magic Mirrors », démarre directement et sans fioritures, avec un rythme très cadencé et particulièrement soutenu.

« Lonely Moon » est un interlude tranquille et très beau, drivé par une guitare acoustique mise en avant, avec des claviers en arrière-plan et une basse fretless. Le cinquième morceau, « In The Catacombs », riches en surprises, réintroduit les éléments progressifs et heavy du groupe : instrumentaux dynamiques, basse moelleuse, et guitares flamboyantes très présentes.

L’album se conclue avec « Dawn of the Winterbird », un long titre de 17 minutes, dans la lignée de ce qui s’est fait de mieux dans le rock progressif classique. Point d’orgue de « This Dark Earth », ce morceau est particulièrement travaillé et toujours captivant avec ses différents scènes et ses revirements permanents de situation.

Ce nouvel album du groupe de Seattle est à la fois technique et accessible, avec un sens aiguisé du contraste et une écriture très affûtée. La production est de qualité, avec un dosage optimal qui met parfaitement en valeur les arrangements souvent complexes et les passages plus subtils.

« This Dark Earth » est une réussite incontestable. Cet album fait la part belle au Classic Prog avec ses envolées instrumentales, mais pas seulement, car n’étant pas figé ni restrictif dans son approche musicale et artistique. La diversité de ses ambiances, son rythme maîtrisé et toujours surprenant, un final épique de grande qualité, sa texture musicale atypique et souvent surprenante nous embarquent pour nous faire voyager dans les méandres de l’esprit.

  • La note de Prog-Mania : 18/20

Line up : Dave Webb (guitares, percussions), Michael Trew (chant principal, flûte, congas), Kelly Mynes (batterie), Mike Murphy (basse, chant), John Allday (claviers, chant, trompette)

https://www.moonletters.com/

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