Steve Hackett, icône vivante du Rock Progressif, aime le blues, le hard rock, l’harmonica, le piano bastringue, le banjo, la musique classique, l’opéra, le flamenco, le latino, l’orgue de barbarie, les Bandes Originales de films romantiques, la guitare classique, les rythmes lourds, les ritournelles simples, Erik Satie, la musique des Balkans, du Maghreb et d’Orient . Beaucoup de raisons pour y perdre son bon sens quand on écoute l’un de ses disques la première fois ! De bonnes raisons de l’aimer aussi : un assembleur de sons patchwork exceptionnel (quand il fait du blues c’est à sa façon, « Black Thunder »), un guitariste hors pair dont la vélocité na rien à envier à John Petrucci et qui est en plus un inventeur fabuleux de mélodies.
Explorateur de son instrument et de sonorités nouvelles, Steve Hackett a bien sûr une patte sonore immédiatement identifiable : un son velouté, des touches impressionnistes et des soli aériens, des bends au sustain infini qui vont chercher l’harmonique, jeu de trémolo bar vertigineux. Ce style était déjà écrit dans son premier album solo « Voyage of The Acolyte » en 1975.
Il nous gratifie ici de plus nombreux et longs soli que dans le précédent opus.
Son art de la guitare classique est sublime et les morceaux proposés laissent sans voix de virtuosité entre arpèges aux accords improbables et trémolos dans le style flamenco, enchanteur (« Eartshine »). L’introduction de « Blood on the Rooftops »(1977) son premier morceau « classique » semble du coup une pièce pour débutant !
Il aime imprégner sa musique de ses voyages et il a certainement dû beaucoup visiter l’Orient ces dernières années car depuis « Into the tunnels mouth », cette influence exotique est assez prégnante. Celà donne de belles arabesques, jamais caricaturales (la guitare vient royalement s’immiscer sur les violons de « Dust and dreams »). Cette musique avec sonorités de oud, de tar ou de doudouk est très belle.
Il nous transporte avec ses chansons, qui prennent leur temps sans jamais aucune mollesse, loin de là (cf. le dynamique acoustique « Loving Sea » et Corycian Fire qui commence comme Steppes, rythme lourd, se transforme en son milieu en tuerie électrique pour finir en Carmina Burana. God !!!???)
Il est bien difficile d4analyser un disque de Steve Hackett tant le propos est riche sans être hétéroclite.
Je m’arrêterais simplement sur « Love Song for a vampire » un sommet du disque. Poignant, un des meilleurs titre de Steve Hackett. Il commence sur un arpège acoustique de haut vol puis un chant simple et sombre, un refrain en sublime envolée rappelant le grand Genesis (« Seven Stones »), un solo qui trouve l’harmonique pour mieux rebondir, l’arrivée des cordes, un petit coup de romantisme à la Brahms, une partie teintée de Hard Rock hargneux, la seconde partie du solo stratosphérique, et fin délicate en harmoniques : du grand art !
Steve chante sur la totalité tde l’album, souvent accompagné de la magnifique voix féminine de Amanda Lehmann . Sa voix est devenue au fil des années plus agréable, il en a trouvé la bonne hauteur. Le disque se conclue dailleurs sur un chant gai et désinvolte.
Entouré dun groupe maintenant solide et armé d’un répertoire immense (tout ses disques solo et Genesis Revisited), Steve Hackett semble obtenir bien plus qu’un succès d’estime auprès dun public de plus en plus large. Celà est le fruit dun travail au long cours sans aucun compromis commercial.
Encore une fois un grand bravo à cet artiste et bien sûr un Album Recommandé par Prog-Mania !
– Chronique rédigée par Topprog
Oui, un album sublime de bout en bout, un des tout meilleurs dans une discographie pourtant riche en perles.
A noter que la version double LP propose, seule, 13 titres dont un bonus exclusif.
Oui, un album sublime et un des tout meilleurs d’une discographie pourtant riche en chef d’œuvre.
A noter que l’édition double vinyle est la seule à proposer 13 titres dont un bonus exclusif.