L’impressionnante chanteuse australienne Mahalia Barnes et son groupe THE SOUL MATES ont fait équipe avec le guitariste de Blues Rock américain Joe Bonamassa pour sortir un album de reprises de titres de la chanteuse américaine de Soul et de Funk Betty Davis s’intitulant – Ooh Yeah -. L’album a été produit par Kevin Shirley.
J’avoue ne pas avoir eu connaissance de l’existence de cette jeune chanteuse australienne avant ce disque. Pas plus que d’avoir écouté la chanteuse à qui elle rend hommage ici, Betty Davis, éphémère chanteuse des 70’ et aussi éphémère épouse du grand Miles Davis. Pas plus enfin connaissance de l’œuvre du père de Mahalia, Jimmy Barnes, apparemment chanteur australien célèbre qui est ici invité sur quelques morceaux.
N’étant pas particulièrement connaisseur de soul et de funk, c’est le nom de Joe Bonamassa, guitariste prolixe et prodige, invité sur ce disque (affinités ou même label oblige.. ?…) qui a attiré mon oreille.
Eh bien je n’ai pas regretté le détour ! Ce disque est superbe ! La voix de Mahalia Barnes d’abord, : le velouté d’Aretha Franklin, la férocité de Tina Tuner et la sensualité de Beth
Hart. Bref, une magnifique voix féminine. Chanter ce registre soul/funk n’est pas aussi évident, car finalement peu mélodieux, la performance consiste à faire monter le tempo sur des gimmicks répétitifs jusqu’à’ une explosion finale parfois hystérique. On est ici plus près de James Brown que du funk disco de Nile Rodgers, bien sûr ! Le groupe est fantastique de groove (The Soul Mates) et l’enregistrement (l’infatigable Kevin Shirley !) met parfaitement en valeur les effets vintage des instruments, avec bien sûr, genre oblige, la grosse basse en avant. On a un funk bien visqueux, très hot (comme les paroles
), qui prend vraiment aux tripes. Quant à Joe Bonamassa, le velouté de sa Gibson Les Paul contraste admirablement avec la rugosité de la Stratocaster du jeune et excellent guitariste du groupe. La guitare est à l’honneur avec effets de reverbs, écho, phasing, tremolos et autres vibes, avec de lorgue Hammond , piano clavinet, mais pas de « sur instrumentation » avec des cuivres. Pas trop de soli, ce qui est plutôt bien. Les montées en puissance, les churs sont superbes et aucun morceau n’est à écarter.
- Une très belle découverte !… Play it loud,… où que vous soyez !
– Chronique rédigée par Topprog