NEMO : chronique album « Coma »

NEMO nous avait comblé avec son dernier opus « Le ver dans le fruit » et ses 90 minutes de musique exceptionnellement bonnes induisant une impression générale que les 4 musiciens français étaient vraiment passés à la vitesse supérieure en terme d’inspiration, de cohérence dans la construction des morceaux, de son encore plus peaufiné. Un pur chef d’oeuvre, aucun morceau faible et rien à envier à la musique anglo-saxonne !
Ensuite,  il y a eu le départ du bassiste Lionel B. Guichard et les doutes du leader Jean Pierre Louveton quant à la viabilité de son groupe dans un contexte de musique francophone pas très ouvert à ce genre musical.
On peut rassurer JPL : ce nouvel opus verrait son achat justifié rien que pour le final de « Coma », grandiose, poignant à faire pâlir les as du théâtre de rêve !
Ce disque est dans la même veine que le précédent. NEMO a ostensiblement mis de côté toute influence jazzy (sauf dans le bel instrumental « St Guy ») pour mettre en avant un Rock musclé, jamais assommant, proche du hard des 70′ (l’orgue « Lordien » de Guillaume Fontaine sur « Train fantôme » !). Pas vraiment de passages atmosphériques comme dans le précédent opus, peu de nouvelles sonorités (sauf le son sitar du fabuleux « Comaine »), mais une belle tension sonore qui ne se relâche jamais. Et le souffle NEMO reconnaissable, avec des ruptures rythmiques et des solis courts et denses. Je regrette un peu la belle gaita à laquelle on s’était habitué.
Malgré la présence de 3 bassiste (dont JPL.. quels talents !) et quand même la présence de L.B. Guichard sur un morceau, la rythmique, emmenée par le très subtil Jean Baptiste Itier (mixé très en avant ici) est toujours une infernale machine de guerre rock’n’rollienne. Je ne m’attarderai pas sur la haute prestation guitaristique du leader, qui comme à son habitude assure toutes les parties rythmiques et reste un mélodiste exceptionnel.
NEMO nous offre un second disque dont il serait dommage de se passer car après deux reprises honnêtes de Deep Purple et led Zeppelin, on a la trilogie « la Divine Comédie » qui est de la même veine que les 6 autres morceaux.
Ne pas rater les paroles de JPL qui sont comme souvent assez sombres, une poésie somme toute assez « Hammillienne ».
On espère, on prie pour que ce disque ne soit pas le dernier du groupe, ce serait vraiment dommage quand on voit le niveau des musiciens, leur l’investissement pour faire vivre leurs oeuvres et aussi faire connaitre celles d’autres (Festival Prog francophone de Chadrac (43) le 5 septembre).

  • Album recommandé par Prog-Mania

Chronique rédigée par Topprog

pochette NEMO coma

 

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affiche QUADRIFONIC

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