ANEKDOTEN : Chronique album ‘Until All The Ghosts Are Gone’ – (2015)
Groupe suédois discret et peu productif, j’ai toujours pensé qu’ANEKDOTEN méritait amplement le détour.
Volontairement ancré dans les sons des années 70, utilisant à outrance les claviers issus de la fin des sixties, en particulier le Mellotron dont on est forcé de reconnaître ici, plus de 40 ans après son invention, la richesse de la tessiture, ce soyeux qui prend l’humain au corps et au coeur. Il n’a jamais été égalé par les émulations des synthétiseurs numériques…. sans dénigrer les nombreuses qualités de ces derniers. Les 2 préposés aux claviers en usent sans modération, surtout du registre cordes, ce qui peut donner une impression un peu mono chromique à l’ensemble. Mais comme cet instrument chante !
Si l’on ajoute des saturations guitares sentant bon la vieille lampe, une basse énorme à la John Wetton et une batterie privilégiant caisse claire et grosse caisse, on a le son vintage avec des méthodes d’enregistrement modernes.
La très belle voix du chanteur Nicklas Barker, dénuée de la moindre agressivité, signe une identité sonore remarquable de densité et d’émotion mélancolique. Beaucoup de douceur, jamais de mollesse avec au contraire beaucoup de groove et une violence latente (« Shooting Star »). Les mélodies sont très riches. Tous les titres se développent avec une grande finesse. Les parties instrumentales sont raffinées et puissantes, en particulier sur le merveilleux « Writing on the wall » et surtout le fabuleux instrumental qui clôt (« Our days are numbered ») d’une d’un souffle symphonique sidérant !
On ne s’ennuie jamais et on arrive à regretter la durée elle aussi vintage du disque (45 mns).
Alors, si ces rares suédois nous resservent la même qualité pendant de nombreuses années, je suis preneur.
- Chronique rédigée par Topprog
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