Kenny Wayne Sheperd Band : chronique album « Lay It On Down » (2017).
S’il y a quelque chose d’évident, c’est que Kenny Wayne Sheperd est un authentique bluesman. S’il en était encore besoin de le prouver, son précédent album dédié aux grands du blues suffirait (Goin’home).
Il nous présente ici son 8ème opus de compositions personnelles. Une production parfaite qui met bien en relief la pulsion batterie/basse. Une alternance de morceaux pêchus blues- rock et de balades qui louchent vers le country rock du meilleur genre, avec une touche acoustique. Pas de surprises notoires, pas de fautes de goût.
Kenny Wayne Sheperd chante de plus en plus sur ses disques et sa voix est loin d’être désagréable. Du coup Noah Hunt, son compère de longue date, prend presque le rôle de second chanteur avec sa voix plus grave qui ressemble assez à celle de Joe Bonamassa. Comme celui-ci KWS est un topgun de la guitare, de la stratocaster pour être précis. Pourtant, il s’agit deux styles bien différents. KWS étonne toujours par cette facilité à exploiter la gamme blues sans trop s’orienter vers une touche de fusion. Un jeu précis et rapide qui force l’admiration mais en même temps qui ne parait pas forcément techniquement hors de portée, contrairement au jeu de Joe Bonamassa. Tout guitariste ne peut être qu’émerveillé devant cette fluidité de jeu, ce jeu résolument blues quel que soit le morceau, sans esbroufe démonstrative : le feeling, simplement le feeling ! Il n’y a pas de surcharge instrumentale, quelques cuivres discrets dans un morceau, et un orgue. Le disque est vraiment dédié à ceux qui aiment la guitare et cette musique américaine, certes quand même un peu formatée, mais puissante et toujours agréable- vers laquelle on revient toujours En conclusion: keep on rockin’man!
(17/20)
- Chronique rédigée par Topprog