GOV’T MULE : chronique album ‘Revolution Come…Revolution Go’

GOV’T MULE : chronique album ‘Revolution Come…Revolution Go’ (2017)

J’avoue ne plus attendre grand-chose du rock sudiste tant les productions de ces dernières années ont un gout de formatage radiophonique qui enlève une grande partie de sa saveur à cette musique. Et là, oh surprise!…  Du très bon, de l’exceptionnel même ! Ce groupe au nom bizarre (mais expliqué) n’est certes pas nouveau car formé en 1997 et en est à son dixième opus. A l’origine on a Warren Haynes, l’actuel leader, qui a grandement participé au meilleur revival des Allman Brother’s à la fin des années 80. On aurait pu penser qu’à  57 ans ce chanteur et guitariste exceptionnel n’ait plus rien à prouver. Et voilà que ce disque cossu (pas moins de 12 morceaux + 3 originaux et 3 versions alternatives sur le second cd de l’édition deluxe) nous prouve le contraire.

Le groupe nous offre des morceaux très variés bien sûr comme c’est souvent le cas, du rock musclé aux ballades en passant par des groove funky. Rien de bien neuf certes mais ici la magie d’un groupe soudé opère. Aux côtés de Warren Haynes  il y a Danny Louis – clavier, guitare, chants, Matt Abts – batterie, Jorgen Carlsson – Basse. Et dire que ce combo dépote un max, c’est peu dire! Les morceaux sont tous excellemment construits avec des changements de rythmes et des interventions solos bien cadencées. Le duo rythmique est absolument impeccable et d’une grande subtilité.

Ce qui fait la différence avec du formatage FM c’est qu’on a des morceaux qui prennent le temps de respirer, de se développer avec des soli intéressants et jamais trop longs. Point de remplissage, l’écoute passe très vite tant le propos est varié est intéressant. Warren Haynes est d’une solidité diabolique à la guitare, un son remarquable LE son! Et évidemment bluesy dans son approche de l’instrument. Sa voix est superbe et expressive, il sait faire dans le rock rocailleux (Stone called rage) aussi bien que dans la tendresse d’une belle ballade (Easy times). Ce disque par ailleurs formidablement bien enregistré. La musique n’est jamais lourde (comme peut l’être Lynyrd Skynyrd), mais bien au contraire punchy et toujours très lisible. Les paroles sont aussi à étudier. On n’est rarement dans les histoires de blondes et de whisky mais plus dans l’introspection et le propos politique (Warre Haynes étant un ferme opposant à Trump, ce qui est plutôt rare dans le sud).

Je conseille l’écoute du titre éponyme, un long groove en trois parties qui donne une idée de ce qui se passe ici, fabuleux! Une totale réussite pour ce groupe d’anciens qui méritent le détour.

  • Chronique rédigée par Topprog

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