Beth Hart & Joe Bonamassa : chronique album « Black Coffee »

Beth Hart & Joe Bonamassa : chronique album « Black Coffee » (2018).

Et voici le troisième opus de la collaboration de Beth et Joe. Troisième exhumation de titres pour la plupart issus des années 60/70 et du répertoire soul/Rythm’Blues. J’avoue ne connaitre aucun original des morceaux proposés ici, alors en  chroniqueur intègre je suis allé écouter les originaux. Démarche intéressante, car on fait de belles découvertes en remontant dans le passé de ce riche répertoire américain. Ainsi une version de « Sitting on th top of the floor » par Doc Watson le fameux pickerfinger ! Et LA version de Howling Wolf bien sûr avec son harmonica.  Et le titre éponyme à l’origine par Tina Turner se rapproche diablement ici de celle de …Humble Pie ! Mais aussi la découverte de la chanteuse Lucinda Williams (« Joy ») et du musicien électro éclectique Waldeck (« Addicted », morceau contemporain par contre). Sinon on retrouve Etta James, Tina Turner, Elsa Fitzgerald.Etc…

Comme les précédents opus ces reprises sont bien sûr sublimées par la voix unique de force et de feeling de Beth Hart, assez polyvalente finalement pour passer de registres somme toute assez différents. Mais aussi et surtout par la Guitare Joe Bonamassa, sa constante recherche du son vintage qui « tue » et bien sûr son inspiration inépuisable (l’intro de « Damn your eyes » et le solo final de » Lullaby of the leaves »). Je me demande d’ailleurs si cet homme se repose, après ce disque, celui de Black Country Communion, ses tournées, je viens d’apprendre qu’il enregistre son second disque avec son groupe de funk Rock Candy Funk Party… quelle énergie !

La production de Kevin Shirley est bien sûr toujours soignée. Les instrumentistes assurent le travail, les chœurs féminins sont magnifiques (présence de Mahalia Barnes avec qui Joe Bonamassa a fait un merveilleux disque de Rythm’and blues en exhumant des titres de Betty Davis de manière magistrale).

Donc rien de bien nouveau par rapport à Seesaw. On a un disque toujours très cuivré, ce n’est pas que j’apprécie particulièrement cela, la trompette bouchée est ma limite ! Je n’apprécie pas trop des morceaux gospel comme « Saved » ou louchant vers la musique de cabaret comme « Why don’t you do right » de Joe Mc Coy. Cependant on y trouve toujours un solo de Joe qui fait qu’on n’a pas vraiment envie de zapper !

C’est pour cela que leur premier album « Don’t Explain” plus orienté vers des références blues et blues rock reste mon préféré des trois. Piochant dans ce répertoire ces 2 artistes peuvent encore nous concocter des disques pendant 50 ans ! Je réitère mon souhait qu’ils nous produisent un disque de titres originaux, parallèlement à leur carrière respective…. (16/20).

  • Chronique rédigée par Topprog

http://hartandbonamassa.com

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