Nad Sylvan : chronique album « The Regal Bastard » (2019)
Avec son troisième opus Nad Sylvan termine la trilogie de son histoire de vampires. Pour qui connait les 2 premiers on ne peut pas dire qu’il y ait grand chose de bien nouveau, ce qui dénote peut-être un manque de créativité et de renouvellement de la part du chanteur du Steve Hackett Band. La musique de Nad Sylvan est un prog très soft dans la lignée de Lifesigns, Jadis, Big big Train, Steve Thorne, etc; Des morceaux à refrains, souvent catchy (« (I am the sea ») et un groove souvent marqué. Pour cela on est bien servi ici avec la présence aux drums de Nick D’Virgilio et à la basse de de Tony Levin et Jonas Reingold. On a ainsi des passages ou même des morceaux entiers (« Meet you maker ») marqués très rythm’and blues. Ce dernier morceau voit encore la présence d’une magnifique chanteuse peu connue Tania Doko. A la guitare, plus présente en rythmique qu’en solo, maître Guthrie Govan oeuvre sur 2 morceaux avec son style bien reconnaissable. Steve Hackett est bien sûr de la partie en concluant le disque (un peu mollement….) avec un solo qui ne restera pas dans les annales. On peut noter la beauté des claviers tenus par Nad Sylvan, même si moins chatoyants que John Young (Lifesigns) restent d’un excellent niveau. L’album est par ailleurs superbement enregistré avec des graves bien profonds et un bel équilibre dans les registres. Reste la voix de Nad Sylvan bien sûr, qu’on peut ne pas aimer tant elle est particulière, mais comme le sont celles de Gabriel, d’Anderson, Fish ou Nicholls…. On sent quand même quelques limites dans l’aiguë. Aucun titre caché cette fois mais 2 bonus dont le premier vaut vraiment le détour, « Diva Time », dont il a été tiré une clip qui vaut son pesant d’or de kitsch! Somme toute un disque bien agréable à écouter, mais pas forcément le meilleur de la trilogie, « The bride say no » restant mon préféré. 16/20.
- Chronique rédigée par Topprog
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Nad Sylvan & Steve Hackett, Lyon juillet 2018