Neal Black : chronique album « A Little Boom Boom »

Neal Black : chronique album « A Little Boom Boom » (2020)

Neal Black, guitariste et compositeur texan installé dorénavant dans le sud de la France, revient avec un 12ème album studio. Les phrases suivantes sont écrites à l’intérieur de la pochette : « When I launched my career many years ago in Texas as an opening band for Stevie Ray Vaughan, or Albert King, or Johnny Copeland they all told me the same thing : ‘Just be yourself man ‘. »

A l’écoute de ce nouvel album, Il est évident que Neal Black est toujours lui-même. Il possède plus que jamais une authentique capacité d’écriture et même d’ouverture dans un genre très classique, le Blues-Rock, qu’il aménage, qu’il adapte et qu’il sait renouveler grâce à sa personnalité, son talent naturel et son vécu. Sur les 13 titres de l’album, seulement 2 sont des reprises, de Bobby Charles et de  Jimmy Dawkins.

L’album ouvre avec « Don’t Follow Me There ». Contrairement à la signification de ce titre, on a immédiatement envie de suivre Neal Black plus en avant sur cet album, tellement ce premier morceau est captivant avec son ambiance et son rythme superbement relevés par des cuivres lancinants et savamment dosés,  parfois un peu groovy, et par les nombreux « jets » de guitare électriques légèrement crunchés !….

Quand on parle de  Neal Black, on se doit d’évoquer sa voix dont la texture est si particulière et inimitable : smoky, rocailleuse, rauque, suave même, parfois un peu poussive… Intrinsèquement, ça n’est pas la voix « idéale » pour chanter si l’on s’en réfère aux critères « normaux et conventionnels ». Mais cette voix est belle et appropriée pour sa musique, lui donnant une atmosphère et un rendu d’ensemble particuliers. Elle a grandement contribué à forger sa signature sonore !… Personnellement, je l’apprécie beaucoup, car elle laisse passer les expressions avec douceur et subtilité.

Plusieurs invités sont présents sur cet album. Parmi eux,  Nico Wayne Toussaint qui joue de l’harmonica sur 6 morceaux. Sa présence est dense et audible, et c’est clairement un point très positif dans l’harmonie globale de ces titres. Les cuivres, quant à eux, sont présents sur la quasi-totalité des titres, plutôt en arrière-plan, juste posés comme il faut pour contribuer à l’équilibre sonore d’ensemble, et apporter cette petite touche qui fait la différence et qui densifie la texture des arrangements. Robben Ford apparaît sur le troisième morceau, « All For Business », qui est un blues électrique de facture classique. Fred Chapellier joue sur 2 titres, dont « Alabama Flamenco », morceau instrumental aux accents « Santana/Al Di Méola », où il  nous fait une véritable démonstration de son talent guitaristique !…

Deux titres ont des ambiances sobres et Country Rock, « Shoeshine Shuffle » et « Break A Promise » sur lequel Neal utilise une Resonator Guitar. Le 5ème morceau « A Little Boom Boom » est aux antipodes avec son rythme dansant. « Going Down Together » est un Boogie Rock plutôt traditionnel, avec de la slide guitare et du piano. L’album se conclue avec le très dynamique « Secrets » !…

Neal Black a concocté un album « multiple, complet et mouvant », parfaitement écrit et superbement produit, sur lequel sa « patte » est présente à chaque instant. Une très belle réussite ! 17/20  

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