WHEEL : chronique album « Resident Human »

WHEEL : chronique album « Resident Human » (2021)

Le groupe de Prog-Métal finlandais WHEEL est de retour avec « Resident Human », qui fait suite à « Moving Backwards » sorti en 2019. Cette formation est  composée de 3 musiciens : James Lascelles (guitare, chant, claviers), Santeri Saksala (batterie) et Aki ‘Conan’ Virta (basse).

L’ordre des mots a souvent son importance. WHEEL est davantage un groupe de Prog-Métal qu’un groupe de Métal-Prog. L’ADN du Rock Progressif existe d’une manière évidente au sein de cette formation. Les décibels et l’énergie sont présents sur cet album, mais d’une manière mesurée, contrôlée et non envahissante, en d’autres termes avec discernement et pondération.

Cette formation est très homogène. C’est bien sûr la formule du trio (on peut même parler de Power Trio) qui veut cela. Aucun des 3 musiciens ne se met vraiment en avant, même si le batteur fait un gros travail, contribue grandement à créer le lien, à donner de la puissance, et à amalgamer les 3 talents.

Après plusieurs écoutes de cet album, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec RIVERSIDE, surtout à ses débuts. J’y trouve un certain nombre de points communs, notamment dans la construction des morceaux, les ruptures de rythme et « l’alliage » chant/puissance/rock progressif.

Le chanteur de WHEEL possède une voix plutôt claire, ce qui permet de profiter d’une opposition de style entre les parties intenses et les moments chantés, plus détendus sur certains passages et quelquefois un peu influencés « grunge » sur d’autres. Les mélodies sont parfois belles, parfois sombres, et la construction des morceaux ne génère aucun ennui. Les titres sont pour l’essentiel axés autour de la guitare et de la batterie, très structurante. Les claviers sont peu présents, pour ne pas dire confidentiels. Pour être complet, il faut tout de même signaler que le septième et dernier titre de l’album, « Old Earth », est joué au piano par un invité, Simon Lascelles. Il s’agit d’une mélodie très simple, éthérée qui le conclue avec beaucoup de douceur et de retenue, comme pour dire aux auditeurs, « on n’est pas un groupe de Métal ! ». Un autre invité, le guitariste Roni Seppanen, est en charge du solo sur le titre « Hyperion ».

Cet album ne déçoit pas, bien au contraire. On perçoit dans ce groupe une créativité et une unité évidentes, ainsi qu’une réelle capacité d’écriture et de régénérescence du style Prog-Métal. Cette formation mérite d’être suivie avec beaucoup d’intérêt. 18/20

https://www.facebook.com/wheelband/

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