SUPERDOWNHOME : chronique album « No Balls, No Blues Chips »

SUPERDOWNHOME : chronique album « No Balls, No Blues Chips » (2021, Dixiefrog)

SUPERDOWNHOME est un duo qui existe depuis une poignée d’années, avec 2 EP et 2 albums à son actif. Dixiefrog a l’excellente idée de sortir en avril 2021 sous son label la compilation « No Balls, No Blue Chips », qui regroupe en 12 titres l’essentiel du répertoire de cette formation.

Ce duo relativement confidentiel, composé de Beppe Facchetti et Henry Sauda, mérite vraiment toute notre attention. Cette compilation est un excellent moyen de découvrir leur musique, fortement inspirée par le blues profond, mais absolument pas cantonnée dans ce style, car sachant s’aventurer avec beaucoup de talent dans le vaste monde du rock au sens large, en proposant de plus des arrangements particuliers et donc une vision globale plutôt singulière. Ceci étant dit, ces 2 musiciens font une nouvelle fois la démonstration que le blues est une musique universelle qui n’a pas de frontières.

Sur cet album, il y a logiquement beaucoup d’influences et de sonorités « Deep & Southern Blues », parfaitement mises en valeur avec des instruments typiques de ce style, comme le Cigar Box, le Lap Diddley ou bien le Diddley Bow, pour n’en citer que quelques-uns. Les titres, « Homework », réalisé avec le groupe britannique de blues Nine Below Zero, « Twenty Four Days » ou bien  la reprise de Willie Dixon « I’m Your Hoochie Cooche Man » illustrent parfaitement ce propos.

L’un des points forts de cette formation est de savoir mixer leurs inspirations et leurs compositions en les variant ou en les accommodant avec un savant mélange de rock, de blues, de country, de punk « light » and more… De plus, la voix de Henry Sauda, plutôt claire et haute, ne possède pas la texture d’un chanteur de blues américain « classique », ce qui contribue à affirmer la personnalité de leurs morceaux « typés blues », avec ce relatif « décalage », plutôt bienvenu.

De nombreux invités et musiciens apparaissent sur les différents titres, parmi lesquels Popa Chubby et Charlie Musselwhite. La présence de Popa Chubby est intéressante et très audible de par la matière musicale qu’il apporte. Il joue une version relativement typée « punk-rock » du morceau de Robert Johnson « Stop Breaking The Blues ». Sa seconde apparition, sur le titre « Long Time Blues », est plutôt bercée dans une atmosphère rock des années 70’.

Très belle découverte que ce duo. On ne peut que féliciter le label Dixiefrog, toujours à l’affût de nouveaux talents, de le mettre en avant et de le faire connaitre au plus grand nombre ! 17/20

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Henry Sauda : sings and plays a Cigar Box, a Diddley Bow, a Lap Diddley, a Tape Reel Cigar Box. Beppe Facchetti plays a bass drum, a snare drum, any other percussion and does some backing vocals. Sings and plays a Cigar Box, a Diddley Bow, a Lap Diddley, a Tape Reel Cigar Box.

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