Gary Lucas : chronique album « The Essential » (Double CD – 2021)
Le nom de Gary Lucas fait partie des références dans l’univers intemporel du rock, même s’il est sans doute moins connu par les amateurs de musique de la nouvelle génération. Cet artiste américain possède un palmarès et un CV qui feraient pâlir plus d’un musicien ! Il a été le guitariste de CAPTAIN BEEFHEART, il a fondé le groupe psyché GODS & MONSTERS, il a eu une carrière solo bien remplie… Il a aussi rencontré et travaillé avec Jeff Buckley, pour qui il a notamment composé les mélodies « Mojo Pin » et « Grace ». Ce musicien auteur-compositeur, guitariste innovant et excellent technicien reconnu par ses pairs, cumule près de 30 albums à son actif. Il a également collaboré avec une myriade d’artistes de tous horizons parmi lesquels Lou Reed, John Cale, Warren Haynes, Nick Cave, Leonard Bernstein, etc.
Remettre en avant un artiste tel que Gary Lucas à travers une compilation de deux CD est donc une excellente chose ! Le premier CD regroupe des titres enregistrés avec le groupe GODS & MONSTERS, alors que le second CD est dédié à sa carrière solo, avec 12 inédits.
Le choix de scinder cette compilation en 2 CD est particulièrement judicieux. Cela permet de constater et d’apprécier que sa personnalité musicale très prolifique s’est affirmée au fil des années sous différents angles et en toute liberté. Le premier CD (17 titres) propose des morceaux rock très accessibles, chatoyants, souvent délicieusement vintage. A noter le 12ème titre, « Grace » en version Studio Demo, ainsi qu’un sublime « Lady Of Shalott » en version acoustique. Le second CD (19 titres) met l’accent sur le côté créatif du musicien qui s’exprime aussi bien avec des aspects folks affirmés, blues/soul/funk (Out From Under), expérimentaux et même fusion (Bra Joe From Kilimanjaro). Ce second CD est davantage orienté guitare, avec un certain nombre de titres uniquement instrumentaux. Il permet de renouer avec son incroyable feeling et son sens de la création. Des chants féminins très présents l’agrémentent majoritairement, comme par exemple sur la très belle et très originale reprise de « All Along The Watchtower ».
Si vous ne connaissez pas parfaitement les différentes facettes de Gary Lucas, ce double CD est un excellent moyen de les (re)découvrir dans une atmosphère qui fleure parfois bon le vintage.
