SWEET SCARLETT, chronique album « Rockin’ that Soul » (2021)
SWEET SCARLETT, c’est un peu l’histoire d’une famille qui a en quelque sorte rejoint et fusionné avec la grande famille du Blues-Rock. Les 3 musiciens ont en effet un lien de famille étroit dans la mesure où l’on retrouve Patrick Hiblot à la guitare, accompagné par ses deux fils à la basse et à la batterie. Le quatuor est complété par Caroline Erdman au chant, qui possède un grain de voix particulier légèrement rauque qui n’est pas sans rappeler celui de Bonnie Tyler.
Leurs influences Rhythm & Blues ainsi que leur expérience développée depuis plusieurs années les ont conduits à réaliser ce 3ème album fait avec des compositions originales, hormis la reprise du titre culte de Bob Dylan « All Along The Watchtower ». Comme ils le disent eux-mêmes, ils ont choisi d’assumer pleinement les multiples influences qui imprègnent leurs créations, à savoir le blues, la soul, le funk sans oublier les sonorités des années 70’.
Le résultat est particulièrement convaincant, drivé par un très performant Patrick Hiblot à la guitare qui adapte parfaitement ses sons, son groove, sa technique, son feeling aux différents titres. Son style très « coulé » est réellement l’un des éléments moteur de la dynamique de cette formation.
Le mélange des genres, omniprésent au fil des 10 titres, est très cohérent et il contribue indubitablement à l’intérêt de cet album. « Dance it soul » est franchement funky, « Rockin’ that soul » lorgne du côté de Led Zeppelin, « Final call » possède des sonorités à la Stevie Ray Vaughan, la conclusion de « Hold my merci » est très Gospel, « Last time » est un blues slidé de toute beauté… Les textes, écrits par la parolière londonienne Harriet Clayton en collaboration étroite avec la chanteuse Caroline, permettent de retrouver l’expression d’une féminité affirmée et libérée et un regard plein d’empathie sur les espoirs et les doutes de ceux qui traversent l’épreuve de leur vie, qu’elle soit un grand pas cers demain ou la nécessité d’affronter son histoire.
Cet ensemble est particulièrement cohérent, sachant que la voix un peu atypique de Caroline Erdman ajoute une touche particulière et bienvenue aux différentes compositions.
Le Blues-Rock n’est décidemment pas l’apanage des anglo-saxons et des américains. Les français ont leur mot à dire, leurs notes à égrener, leurs textes à chanter et n’ont vraiment aucun complexe à avoir !… Très beau groupe, avec des compositions de qualité, à découvrir de toute urgence… 17/20
Line-up : Caroline Erdman – chant / Patrick Herblot – guitare / Vincent Hiblot – basse & chœurs / Rémi Hiblot – batterie, chœurs, guitare acoustique & harmonica