GLASS HAMMER, chronique album « Skallagrim – Into The Breach” (2021)
Le groupe américain de rock progressif GLASS HAMMER revient dans le monde de « Dreaming City » (2020) avec ce nouvel album qui continue l’histoire du voleur à l’épée hurlante, un « homme désespéré » qui a perdu son amour et sa mémoire. A l’occasion de ce 21ème album studio du groupe, une nouvelle chanteuse est arrivée, Hannah Pryor. Elle rejoint Steve Babb, Fred Schendel, Aaron Raulston ainsi que les guitaristes studio GH Reese Boyd & Brian Brewer.
L’ambiance globale est très rock, très rythmée, très électrique avec des sonorités fréquemment typées rock des années 70’/80’. On peut penser à Led Zeppelin ou à Blue Oyster Cult, par exemple. La « très jolie, aérée et douce » voix d’Hanna Pryor créée d’ailleurs une sorte de dissonance du plus bel effet avec les nombreux riffs, tempos et passages rock voire « bousculés » qui égrènent régulièrement les différents titres de cet album. Pour autant « Skallagrim – Into The Breach » est un album qui entre sans aucun doute possible dans la case du rock progressif par ses cheminements conceptuels anfractueux, et par un enchevêtrement de sons et une alternance de rythmes bien présents.
Le groupe démontre avec ce nouvel opus une forte évolution tangentielle de sa personnalité. Je trouve qu’il s’éloigne assez significativement des archétypes et des références habituelles de ce type de musique, car proposant 14 titres réellement créateurs, renouvelés et agréablement surprenants dans leur conception et dans leur déroulé. 2 morceaux de transition sont en rupture avec l’esprit global de l’album, le kraftwerkien « A Spell Upon His Mind » et l’électro expérimental « Moon Pool ». Les 2 titres les plus progressifs de l’album sont « Into the Breach » et « The Forlorn Hope » qui déroulent chacun leur trame sur 8 minutes.
L’album est une suite de divergences et de dissociations de sons, de rythmes et d’ambiances qui créent autant de désaccords que d’alliances, le tout dans une homogénéité permanente remarquable. Il est très cohérent dans son ampleur sonique, avec de superbes passages de claviers, d’orgue et de synthés, et des parties de guitares plutôt lourdes, punchys et acérées du plus bel effet, particulièrement présentes et audibles.
Très belle réussite pour GLASS HAMMER avec cet opus qui fait indiscutablement partie des plus belles réalisations progressives de l’année 2021 !
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Tracklisting : 1. He’s Got a Girl (1:02) 2. Anthem to Andorath (4:37) 3. Sellsword (6:08) 4. Steel (7:27) 5. A Spell Upon His Mind (4:03) 6. Moon Pool (4:01) 7. The Dark (2:41) 8. The Ogre of Archon (6:11) 9. Into the Breach (7:58) 10. The Forlorn Hope (7:57) 11. The Writing on the Wall (6:59) 12. Hyperborea (9:42) 13. Bright Sword (1:33) 14. The Mind of Erling Hizzard (bonus track) (3:36)
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