SO FLOYD est un groupe français récemment créé qui reprend des titres de PINK FLOYD dans un spectacle d’une grande ampleur. Ce groupe sera présent dans les salles les plus importantes de France pour une série de 17 concerts à compter du 4 février 2023, et ensuite pour une dizaine de dates supplémentaires en fin d’année. PROG-MANIA s’est entretenu avec Fabrice Di Maggio, arrangeur, producteur et pianiste de cette formation. Cette interview est enrichie par des éléments du Dossier de Presse de SO FLOYD. PROG-MANIA remercie Fabrice Di Maggio pour sa disponibilité.
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PM : A quel moment et dans quelles circonstances s’est formé le groupe SO FLOYD ?
FDM : Le groupe s’est formé pendant le confinement. Alain Perez, guitariste de Khaled avec qui je joue dans d’autres spectacles m’appelle et me dit : « je m’ennuie, ça te dirait pas de faire un spectacle sur les Floyds ». (sachant que nous sommes tous les 2 passionnés par ce groupe). 5 minutes plus tard, notre ingénieur lumière Laurent Begnis m’appelle à son tour : « Dis je m’ennuie, un spectacle sur les Floyds ça te dit pas, comme ça, je peux mettre la guerre dans la lumière ? » (sachant que lui aussi est passionné par les Floyds).
Il a fallu 5 minutes pour que le projet naisse. De ce fait j’ai appelé les copains musiciens de la région Paca qui jouent habituellement sur Paris avec des artistes nationaux. Nous nous connaissons depuis plus de 25 ans. Nous avons fait nos armes ensemble et nous continuons à jouer ensemble dans différents spectacles. Je connais les goûts de mes compères par cœur et je savais qu’en les appelant ils répondraient présents.
SO FLOYD voit donc le jour en une journée avec une équipe de copains super pro, passionnés et rassemblés par l’amour des floyds. Me voilà à écrire les arrangements de So Floyd pendant 9 mois à temps plein.
PM : Est-ce que certains des musiciens ont eu l’occasion de rencontrer l’un des musiciens de Pink Floyd ? Avez-vous éventuellement l’intention de prendre contact avec eux ?
FDM : Non pas encore, j’espère prochainement, que l’on fasse un arrêt cardiaque. lol !
PM : Vous allez très prochainement faire 17 dates en France dans des salles parmi les plus grandes de notre pays, et ensuite une dizaine de dates supplémentaires en fin d’année. A à peine moins d’un mois du début de cette importante tournée, quel est votre état d’esprit ?
FDM : Nous avons trop hâte de jouer ce show sur lequel nous avons tous travaillé pendant 2 ans. Nous l’avons déjà joué plusieurs fois dans notre région, en autres aux Arènes de Fréjus devant 3000 personnes et au Lavandou avec 15000 personnes sur la plage, le kif ultime. Hâte de faire revivre un moment du passé aux spectateurs qui, comme nous, sont animés par la passion des Floyds. Pour notre part, on se voit comme des acteurs qui jouent une pièce de Molière sans en déformer les vers. Notre mission, faire continuer la culture dans le temps de nos maitres “PINK FLOYD”.
PM : Pink Floyd est un groupe « atypique, magique, planant, mélodique… » : Comment arrivez-vous à retranscrire sur scène leur côté innovateur, riche en harmonies – bref, leur signature sonore ?
FDM : Comme je l’ai précisé au préalable, 9 mois d’écriture. PINK FLOYD, c’est différentes périodes, du rock en quartet assez facile à reproduire, à des orchestres symphoniques enregistrés sur certains titres comme ‘High Hopes’, où il a fallu se creuser la tête à faire une réécriture pour 2 synthés. Alain, le guitariste connaissait déjà tous les rouages du son de David Gilmour. Pour ma part, pour respecter au plus proches leur univers, j’ai fait des recherches, titre par titre, pour savoir quels synthés étaient utilisés en studio sachant que Roger Waters adore programmer des machines. C’est toute cette alchimie qui fait leur univers si particulier et si magique.
DP : Ce fut pour moi un énorme challenge de recréer cette matière sonore. Pink Floyd, c’est avant tout une texture de synthèse avec un son de guitare de malade. D’ailleurs, Alain, notre guitariste, a fait les mêmes recherches pour avoir le son de Gilmour : quels amplis, quels effets, quel délai, quels micros ? Il fallait retrouver la chaîne qui fait que ce son est magique. Écrire les arrangements, de manière générale, a été très jouissif. Pour l’écriture des parties vocales, il y a parfois jusqu’à sept voix dans les originaux, il fallait tout retranscrire, tout vérifier et surtout faire attention à ne rien dénaturer.
PM : Pink Floyd a toujours eu beaucoup de succès, et cela perdure maintenant sur plusieurs générations, notamment en France. A votre avis, qu’est-ce qui explique cette continuité ?
FDM : Peut être un souvenir d’une période ou la vie etait plus sympa (post soixante-huitarde), où l’on commence à dénoncer l‘indénonçable !
PM : Comment les titres de votre show sont-ils choisis ? Représentent-ils l’ensemble de la carrière de Pink Floyd ?
FDM : Nous souhaitions faire un best of du répertoire des Floyds. Tout jouer en 2 heures est impossible, il a fallu faire des choix .
DP : Pink Floyd est un groupe aux univers très multiples, Au fur et mesure des années, ils se sont réinventés créant ainsi des albums aux inspirations et aux sonorités diverses. Nous avons décidé de sélectionner 4 albums qui nous qui nous tenaient à cœur pour en faire les tuteurs de notre spectacle.
Acte 1, « Learning To Fly ». Le premier acte évoque le Pink Floyd de la dernière période, après 1986 et le départ de Roger Waters, quand le guitariste David Gilmour a repris en main la destinée du groupe, renouant avec une musique rêveuse et planante qui fait la part belle aux envolées de guitare. Très peu de Tribute bands se sont jusqu’alors risqués à reproduire sur scène le raffinement sonore de cette période, élaboré à partir de pré-enregistrements et de performances symphoniques. Un véritable challenge auquel So Floyd voulait se confronter, et sa réussite est donc d’autant plus remarquable, avec des titres parfaitement exécutés de « A Momentary Lapse Of Reason » (1987) comme « Sorrow » et « Learning To Fly », ainsi que « High Hopes », le hit extrait de ‘The Division Bell’ (1994).
Acte 2, « The Great Gig In The Sky ». L’acte 2 nous fait voyager jusqu’en 1973, avec ce qui est probablement l’album de Pink Floyd le plus connu, ‘The Dark Side Of The Moon’, qui l’a rendu célèbre dans le monde entier. On est transportés en découvrant des versions parfaites, à la note près, de classiques comme « Time », « The Great Gig In The Sky » (avec son incroyable partie vocale), « Us And Them », « Brain Damage » et bien sûr « Money », le plus gros hit, éternel et indémodable.
Acte 3, « Shine On Your Crazy Diamond ». L’acte 3 est consacré à l’album ‘Wish You Were Here’ de 1975, peut-être le plus planant du groupe, notamment avec l’envoûtant « Shine On You Crazy Diamond » dédié à Syd Barrett, le fondateur du groupe, ou avec le single très rock’n’roll, « Have A Cigar ».
Acte 4, « Another Brick In The Wall ». L’acte 4 se concentre sur le concept-album de tous les succès, le chef d’œuvre de Roger Waters, ‘The Wall’ (1979), avec « In The Flesh », « Hey You »,« Young Lust » (un rock ravageur), « Run Like Hell » et le deuxième titre le plus connu du groupe, l’implacable « Another Brick In The Wall ». En bonus, un rappel avec des surprises tout aussi incontournables…
PM : Pouvez-vous donner quelques informations sur la mise en scène du show (effets, lumières, etc.) ?
FDM : SO FLOYD c’est l’association de 12 musiciens et d’une boîte de son, la meilleure de notre région, “Pan POT“. Ils ont fait de SO FLOYD leur show room. On ne peut pas faire du Floyd avec 4 spots. Les floyds c’est 50 % la musique et 50 % la lumière . Nous avons pour la tournée 3 semi remorques et 24 techniciens pour faire briller tout cela.
DP : Nous avons constaté que les spectateurs n’en attendent pas moins. La force de So Floyd, c’est aussi sa maîtrise technique du son et de la lumière grâce au talent et à la complémentarité de notre équipe technique Serge, Laurent et François. Le petit plus de So Floyd, est ce qu’on appelle la réal, grâce à 4 caméras placées sous différents angles qui filment en permanences les artistes. Le public pourra vivre et ressentir en temps réel les émotions de nos chanteurs et choristes et ce, quelque soit sa place dans la salle. A la lumière, Laurent, notre ingé, a énormément visionné et analysé les lives des Pink Floyd afin de rechercher et recréer les tableaux lumières magiques qui vous transporteront, le tout, en y apportant une touche de modernité.
PM : Question « piège » : si vous deviez jouer un seul album de PINK FLOYD en intégralité sur scène, quel serait-il ?
FDM : ‘Animals’ ou ‘Dark Side’ ou bien ‘The Wall’ ou bien encore ‘The Division Bell’, lol. On aime vraiment toutes les périodes de Floyd !
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Musiciens : Gabriel Locane, Alain Pérez, Jean-Philippe Hann, Fabrice Di Maggio, Yassine Zaïdi, Diégo Alfonsi, Brice Mirrione, Denis Fuentes, Karine Arenas & Nicole Lise, Jean-Philippe Scali, Hervé Cosentino
https://www.facebook.com/Sofloydtribute
